jeudi 8 avril 2010

Magné - Les Combeaux


Magné ou Magnez

Au milieu du XVème siècle Magné appartient à Alain Merle, écuyer, seigneur du Montet.
En 1460, sa fille Catherine épouse Aubert Corgnol, écuyer fils de Louis Corgnol seigneur de Tessé et du Vivier-Estraint auquel elle apporte les fiefs de Montet et Magné.
Les Corgnol possédaient cette terre en 1620.
Pour des broutilles ils se faisaient journellement la guerre avec le seigneur de Boismorin. A l’époque un valet des Corgnol fut tué.
Son corps fut exposé dans la chapelle du « Logis de Magné » avant d’être enterré.

Les Corgnol virent leurs terres passer successivement aux Volluyre (1651 - mariage de Emerye Corgnol avec Henry de Volluyre, seigneur de Touchabran, fils du seigneur du Vivier), aux Danché (1722 – mariage d’Emerye de Volluyre avec Louis Danché, seigneur de Bessé) puis au marquis de Lambertye (1748 – Jeanne Danché épouse Emmanuel François marquis de Lanbertye).
En 1795, Joseph Emmanuel de Lambertye vend Magné à Jacques Charles de Brouillac moyennant 2000 livres de rente.

Au moment de la Révolution, le domaine de Magné devint le bien de la République, à cause de l’émigration de Charles de Brouillac.
Divisé en 31 lots, il fut mis aux enchères. Le premier lot dont faisait partie « le logis » est acquis pour 82600 livres par les citoyens F Baudin, L Ebaupain et Bernard Passion le 14 termidor an II avec de nombreuses pièces de terre.

Après la révolution Magné a appartenu au grand-père d’Alexis Favraud, historien du Ruffécois.
Il est bien difficile aujourd’hui de reconnaître la maison de maître décrite en 1794 lors de son adjudication.



"Le Logis" fin XXème avant sa rénovation

"Le Logis" en 2010


A l’origine la porte d’entrée était surmontée d’un pavillon, sur sa droite une chapelle.



Cette porte toujours visible permettait d’accéder à une cour fermée appelée « basse cour ».




Vue sur la cour intérieure


Autour, se distribuaient les chambres, appartements et servitudes.


Bâtiment permettant l'accès aux appartements


Description du site par Alexis Favreau : (notes historiques sur les communes de l’ancien arrondissement de Ruffec)
Magné – petit château avec donjon formé d’un pavillon carré avec mâchicoulis et échauguette, du XVè siècle. Une porte du XVIIè, avec accolade, donne entrée dans le château. Un souterrain, qui a son entrée dans la fuye, s’étend sous la garenne. Sur la cheminée, écusson sculpté portant d’azur à deux chevrons d’or ; lambrequins.
Dans la garenne à Magné, sur le bord d’un petit chemin, se trouve un dolmen à demi renversé. Il s’en trouvait autrefois plusieurs dans les terres. Après la Révolution, M. Favreau fit creuser des fosses à côté de ces monuments et les y fit ensevelir, ne pouvant les transporter à cause de leur poids et de l’humidité de la prairie, sur le bord de laquelle était le plus gros.



Remerciements à M. et Mme Meunier pour la documentation fournie et à M. Queron Philippe qui a permis d'illustrer cet article en apportant des photos d'avant travaux et en m'autorisant à photographier "Le Logis" rénové.


Les Combeaux

Le village des Combeaux possédait un ancien moulin au XXè siècle. Il appartenait à la famille Lizot qui possédait complémentairement, pour les jours sans eau, un des deux moulins à vent de Raix.


Ce moulin cessa ses activités dans les années 1950, après avoir produit de l’électricité vers 1930.
La particularité de cet édifice est de ne pas camper sur le Bief mais sur un petit ruisseau qui dévale la pente venant de Bessé « le Ruisseau des Combeaux ».


Une tradition de minoterie dans ce petit village ? En effet à la lecture des écrits du passé on peut compter jusqu'à trois meuniers !!!
En 1819, le meunier sieur Brochard est autorisé à construire un moulin à eau sans porter aucun préjudice sur le cour d'eau pour les autres meuniers Lizot et Dagé.
Le conseil du 11 mai 1834, rappelle au sieur Brochard l'interdiction de fermer le cour d'eau et l'obligation de curetage du dit ruisseau.