dimanche 8 mars 2009

Les puits de Courcôme


Les puits de Courcôme
Du côté est du bourg, en contrebas suivant la même direction que la ligne de chemin de fer, une vallée se recouvre d’eau, certains hivers pluvieux. On dit alors que les puits « jettent ».
Le « Puits du Breuil » (1)(2), le plus éloigné (proche du terrain du moto-cross) offrait son eau aux habitants de la Tachonnerie qui pouvaient venir jusqu’ici se ravitailler. On voit seulement au dessus de la terre la margelle faite de grosses pierres. Le tour pour descendre le seau dans le puits à l’aide d’une corde ou d’une chaîne a disparu.

- Regarde Alice mais ne te penche pas !

Les aïeux faisaient croire aux enfants désobéissants que s’ils regardaient au fond une vieille sorcière les emporterait.
Nous empruntons à présent le chemin du Petit Village de la Croix Geoffroy et après une descente un peu raide, nous rejoignons le « Puits de la Fourdille ».(3) (Dernièrement, un voisin M. James Texandier fier de participer à la conservation du patrimoine l’a remis dans ses habits de jeunesse.)

Ses pierres sont lissées par les ans, sur son flanc sud, une sorte de regard laisse passer l’eau de la source pour déverser son trop plein sur les prés.
- Retournons quelques pas en arrière !
- Qu’y-a-t’il ?
- J’aurais dû te montrer le petit trou caché dans le bois. Trou d’où sort une source en cascade, une source que l’on appelle le « Roudillon » (4)

On ne voit cette eau seulement que lorsque les sources montent, en partie l’hiver.
Notre promenade n’est pas encore terminée. Découvrons maintenant le « Puits de Gensac » (5) (6)


Un peu abîmé, il résiste cependant à la négligence des hommes modernes. Ses eaux quand elles recouvrent la prairie, passent sous les ponts du « pré de la cave » pour rejoindre après plusieurs courbes le « Bief », tout près de la « Font ». Une petite source appelée la « Font Béquillon » rejoint timidement le ruisseau.
Sous les prés, d’après un sondage, existe un immense lac souterrain.
Plus loin, au-delà des maisons que tu vois en haut, le « Puits de la Ville » pas plus respecté, s’enfonce un peu dans le talus. Nous n’irons pas jusque là-bas.

Il faut contourner les champs et c’est un peu loin, car on devra revenir sur nos pas pour parler de ce bâtiment que tu vois ici. (7)(8)



- Qu’est-ce que c’est ? regarde mamie, c’est en bien mauvais état !
- En effet, c’est désolant de penser qu’ici il y eut des lavoirs, puis ensuite que ce lieu abrita les pompes qui assuraient le remplissage du château d’eau.
A l’heure actuelle, le lierre, les ronces, les bambous et débris divers n’offrent pas aux promeneurs une belle image du site. Ceux qui passent ici et qui se souviennent ne peuvent être que choqués par ce désordre. Malgré tout, c’est un des lieux de promenade favori des Courcômois.
En cheminant vers la maison, nous discutions de la difficulté d’approvisionnement de l’eau.
Bien sûr, ma chérie, pas de robinet sur l’évier, de douches, d’arrosage. Tout ça, c’était une autre vie. La vie du temps passé, il y a plus de 50 ans.

Le puits des Houillères



Un superbe puits bien conservé dans la verdure est la propriété de la commune.
Le 25 11 1887 le Conseil Municipal reconnaît la demande des habitants d'une utilité incontournable et vote une somme de 150 francs pour faire procéder au curage du puits.
En effet, suite au suicide dans ce puits de la fille Brothier l'eau contaminée par le sang n'était plus consommable et les habitants devaient parcourir plus d'un kilomètre pour se ravitailler au puits des Martres.

Le puits des Martres


Ce puits est situé sur le bord à gauche de la route entre les Marchis et les Houillères mais caché dans les broussailles.

- Mamie, il y a d'autres puits encore ?
- Non, mais il y a des sources et des fontaines.

* source de la fontaine (la Belle Aiguillée) où fut construit le lavoir
* source de Fontiaud
* source de la Font Bégasson
* source de la Font Baigne Soc aux Combeaux
* fontaine des Combeaux
* fontaine de Magné

Récit de Mme PELLETIER. 03/2009